François Guermonprez, chirurgien lillois réalisa le 11 avril 1885 la
transposition d’un majeur endommagé par un accident de cardeuse
pour reconstruire le pouce amputé lors de ce même accident. Le concept
de pollicisation était né, mais il restera encore peu appliqué jusqu’à la
seconde guerre mondiale, car le néo-
sensible, mobile et la première commissure demeurait trop étroite.
Les étapes décisives se situeront entre 1943 et 1952 où trois chirurgiens
vont apporter des raffinements techniques décisifs qui feront de la
pollicisation l’intervention la plus performante de reconstruction du pouce.
L’Allemand O. Hilgenfeldt en 1943 recommanda la pollicisation du majeur
à partir d’une expérience démontrant que tous les doigts longs étaient
pollicisable.
Le Français J. Gosset décrit en 1949 la pollicisation de l’index en proposant
une incision cutanée assurant la reconstruction de la première commissure
par un lambeau à base palmaire. Plus tard, en 1964, suivant l’expérience de
Le Tac, il recommandera l’annulaire.
L’Américain J.W. Littler, en 1953 apporte une liberté supplémentaire dans
la réalisation de la pollicisation de l’index en lui appliquant les principes
du lambeau neurovasculaire en îlot. Le doigt pollicisé est ainsi libéré de
toute attache cutanée.